Distrilog Group a 30 ans
Distrilog Group souffle ses 30 bougies, un anniversaire que nous ne laisserons pas passer inaperçu. Comment l’entreprise familiale a-t-elle débuté, quels sont les temps forts de ces trois décennies et quels plans d’avenir y a-t-il encore sur la table ? Nous avons rencontré Leo et Philip Salaerts.
30 années en chiffres :
- De 1 500 à 385 000 m² de surface de stockage
- De 1 à 18 sites
- De 15 à 1 560 collaborateurs
- De 8 à 395 véhicules tracteurs
- Et un total de 21 reprises
Quel regard portez-vous sur ces 30 années écoulées ?
Leo : « Nos débuts à Westmeerbeek et à Rijmenam ont été amateurs, amusants, mais certainement pas faciles. Ce que nous sous-traitons aujourd’hui, nous le faisions nous-mêmes à l’époque. La bétonnière tournait souvent dès 6 heures le samedi matin et nous maçonnions nous-mêmes les murs de l’entrepôt. Ce furent des périodes où nous travaillions souvent 7 jours sur 7. Nous ne regardons pas en arrière avec regret, mais non sans nostalgie. »
« La logistique d’il y a 30 ans n’est plus du tout celle d’aujourd’hui. Ce que nous faisions à l’époque ne marcherait plus aujourd’hui. Les clients sont devenus – à juste titre – plus exigeants, nos entrepôts, véhicules et installations sont plus professionnels. Imaginez un peu : nous travaillions dans un entrepôt de 20 000 m² avec seulement deux transpalettes électriques et tout sur papier ! C’était vraiment une autre époque. »
« Mais ce dur labeur a porté ses fruits. Nous avons évolué avec nos clients et le monde qui nous entoure. Au fil des ans, nous avons beaucoup investi dans l’établissement de rapports et le suivi de façon à contrôler la situation en toute circonstance. Il y a 20 ans, c’était plutôt un travail de pionnier mené à l’instinct. Nous avons également tiré des leçons du passé, tant des succès que des revers. Et c’est ce qui a permis à Distrilog de surmonter trois périodes difficiles. »
Philip : « En 2006, nous avons pris la décision de nous agrandir et de déménager de Puurs, un entrepôt de 12 000 m², vers Willebroek, notre site actuel de cross-docking qui comptait à l’époque 25 000 m². À ce moment-là, on ne parlait pas encore d’une crise bancaire. Après notre déménagement en octobre 2008, nous pensions que nous allions bien résister à la crise, mais la situation s’est très vite dégradée début 2009 et nous avons connu de nombreuses périodes d’inoccupation. Nous avons heureusement très rapidement remonté la pente. Dans ces moments-là, il faut continuer à y croire et surtout ne pas se laisser abattre. »
Nos débuts à Westmeerbeek et à Rijmenam ont été amateurs, amusants, mais certainement pas faciles.
Quels sont pour vous les temps forts de ces 30 années d’existence de Distrilog ?
Leo : « Un temps fort de nos premières années date de 1998. À l’époque, nous avons eu la chance de préparer les textiles de l’ancien GB et nous avons déménagé pour ces activités de Rijmenam vers Puurs, le lieu d’implantation actuel de Pfizer. Ce fut en même temps notre première collaboration avec Warehouses De Pauw. »
Philip : « Le rachat de Brico en 2001 et le déménagement de Wilrijk vers Willebroek en 2009 a aussi été un moment important. Nous avons été opposés pour la première fois dans le cadre d’un appel d’offres à quelques grands acteurs de notre secteur. Dans une catégorie de poids supérieure à la nôtre à ce moment-là, mais nous avons quand même réussi à nous imposer. »
« L’ouverture de notre site le long de l’A12 en 2008 est pour moi une autre étape clé. Nous avons pu y accueillir pour la première fois dans les bureaux annexes nos clients existants et potentiels d’une manière centralisée et convenable. L’acquisition de Henkel en tant que gros client durant la période de fin de crise bancaire a également été un moment important. Elle nous a offert à la fois une solution à l’inoccupation et une présence dans un nouveau secteur. »
« Plus récemment, en 2016, nous avons donc eu la reprise de Colfridis, une entreprise qui n’était pas du tout rentable, mais dans laquelle nous voyions d’énormes possibilités. Ce fut un tour de force, mais celui-ci s’est finalement révélé être une très belle et fructueuse reprise qui nous a lancés dans la logistique des aliments conditionnés (frais et surgelés). »
Quels sont les principaux défis que le secteur et Distrilog Group auront à relever dans les années à venir ?
Philip : « Les ressources humaines et la durabilité. Trouver et engager du personnel représente actuellement un énorme défi, tant pour nos activités de transport que pour nos activités d’entreposage. La durabilité commence elle aussi, à juste titre, à jouer un rôle de plus en plus important dans les contrats avec nos clients, mais aussi du point de vue des autorités. L’écologisation de nos activités et de nos bâtiments est un sujet important. Nous y travaillons sur plusieurs fronts, mais ces efforts ne sont pas toujours visibles. Nous investissons entre autres dans les camions LNG, l’éclairage LED, les panneaux solaires et la récupération de l’eau. Nous essayons d’éviter le papier par l’automatisation de nos opérations avec des ordinateurs de bord et des scanneurs. Et même les gobelets de nos distributeurs automatiques de café sont 100 % d’origine végétale ! »
« Les ressources humaines et la durabilité sont donc, selon moi, les deux plus grands défis à relever. Mais soyez rassuré : nous ne considérons certainement pas un défi comme quelque chose de négatif. »
Ce furent des périodes où nous travaillions souvent 7 jours sur 7. Nous ne regardons pas en arrière avec regret, mais non sans nostalgie.
Quels sont les plans d’avenir qui se trouvent actuellement sur la table ? Où espérez-vous être dans 10 ans avec Distrilog Group ?
Philip : « Nous avons quelques beaux projets en préparation qui ne sont pas encore prêts à être publiés. Disons que nous sommes pleinement engagés dans la croissance organique. Nous visons également d’autres reprises, mais pas de manière active. »
« Distrilog Group est une entreprise rentable, j’espère surtout que nous le serons au moins autant dans 10 ans et que nous serons toujours considérés comme un acteur logistique important sur le marché belge et dans le Benelux. Si cet objectif ne semble pas très excitant, les choses qui restent à faire pour atteindre et maintenir cet objectif le rendent captivant. »
« Ce serait également bien si nous pouvions rester d’ici là une entreprise familiale. Mon fils (13 ans) et ma fille (10 ans) se voient tous deux diriger l’entreprise, mais nous n’en sommes pas encore là. Il n’y a certainement aucune pression, nous verrons ce que l’avenir nous réserve. Le plus important, c’est qu’ils soient heureux. »
Leo : « La famille est très importante. Pendant des années, je me suis entièrement consacré à mon travail, qui passait parfois même avant certains événements familiaux. Cela n’a certainement pas été facile pour nos proches, mais ils nous ont toujours soutenus dans cette aventure. Nous leur en sommes extrêmement reconnaissants, c’est notamment grâce à leur soutien que nous fêtons cette année les 30 ans de Distrilog ! »
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